Dribbble : comment j'ai obtenu une invite sans être designer

Le site Dribbble.com est considéré par beaucoup comme la Mecque des designers. On y va pour trouver de l’inspiration, pour baver (retours d’expériences), pour recruter des freelances et pour se faire remarquer, pour ça encore faut-il en avoir la possibilité. Car Dribbble fait partie de ces sites qui ont réussi à créer une véritable attraction autour d’eux et ce à partir d’une idée toute bête : en donnant plus de privilèges à une sélection d’utilisateurs.
Dribbble et ses deux classes sociales
Sur Dribbble, il y a deux catégories d’utilisateurs, ceux qui peuvent poster leurs travaux et les autres qui doivent se contenter de suivre, liker les plus chanceux. A vrai dire ce n’est pas vraiment une question de chance puisque pour récupérer le précieux sésame, il suffit d’être bon. C’est ce qui permet aujourd’hui à Dribbble de proposer un contenu aussi qualitatif à ses visiteurs.
Le site américain repose sur un système d’invitations, des invitations qui sont envoyées aléatoirement (c’est l’impression que j’en ai en tout cas) à certains utilisateurs ayant déjà le droit de poster. La « tradition » veut que ces invitations soient proposées aux plus méritants (ou à ses potes quand vous en avez). Les détenteurs d’invites profitent généralement de cette aubaine pour gonfler leur nombre de followers Dribbble/Twitter en demandant à ceux qui sont en recherche de les suivre pour participer à ce pseudo concours, avec en sus l’envoi de votre portfolio. On parlait de mérite juste avant, t’es pas attentif.
Dribbble repose sur un système d’invitations, des invitations qui sont envoyées aléatoirement

From scratch
En plus d’être fasciné par la gestion de ce site, j’avais du temps libre à cette époque et j’ai eu la folle envie de partir à la recherche d’une invitation Dribbble. N’ayant pas de portfolio ni de compétences particulières en UI design (oui car Dribbble est très porté sur les interfaces ultra léchées, on parle souvent de pixel perfect là-bas), je devais élaborer une stratégie pointue. Elle se décomposait en quatre étapes :
1/ La première consistait à produire quelques interfaces afin d’avoir quelque chose à montrer. J’ai donc suivi des tutos qui m’ont permis par la même occasion de monter en compétences sur Sketch/Photoshop.
2/ Pour montrer mes chefs-d’œuvre, il me fallait un support. Je suis donc parti en quête d’un thème WordPress sobre catégorisé comme étant un « creative theme » que j’ai hébergé sous le nom de domaine benjaminfaucheux.fr, loué pour les besoins de l’opération uniquement.
3/ J’avais enfin mon portfolio en ligne avec 5 ou 6 créas tout au plus, il me fallait donc identifier quels designers Dribbble mettaient « en jeu » leur(s) invitations(s). Pour ça il existe un outil formidable qui s’appelle TweetDeck. Racheté par Twitter, cet outil béni des community managers permet de tenir plusieurs flux par colonnes. J’ai donc tout bêtement créé plusieurs colonnes à partir de mots-clés ciblés tels que « dribbble invitation » ou « dribbble contest ». Contrairement à sa timeline Twitter, les tweets ne défileront pas à tout allure…

4/ Une fois les tweets identifiés, il vous suffit d’y répondre en suivant les fameuses règles imposées par le designer. J’ai dû répondre à une dizaine de tweets avant qu’un designer ne m’invite sur Dribbble. Mes travaux ne sortant pas vraiment de l’ordinaire, j’ai persévéré et je vous invite à en faire autant si vous tenez à pouvoir brandir un jour fièrement une URL Dribbble comportant votre nom.
Pour vous prouver que des newbies peuvent accéder au Saint Graal, je vous invite à vous rendre sur mon profil.