Test PS4 de FIFA 17 : la belle Aventure

Comme chacun le sait, tous les jeux de sport d’une année sur l’autre ne connaissent jamais un bouleversement profond. C’est pourquoi j’ai mis en place un stratagème qui consiste à alterner entre NBA 2K et FIFA. Vous l’aurez compris à la lecture du titre, cette année je me suis frotté à FIFA 17 qui embarque pour la première fois un vrai mode carrière scénarisé comme peut le proposer Visual Concepts dans NBA 2K ! En plus de cet ajout majeur, FIFA 17 marque l’intégration du moteur Frostbite créé par les petits gars derrière la série Battlefield assurant un spectacle de haut rang.
Bien que je me sois contenté de la démo de FIFA 16 ces derniers mois, le bond graphique opéré par EA sur FIFA 17 est plus que notable, mention spéciale aux jeux d’éclairage qui donnent encore plus de crédit aux stades. Si la modélisation des joueurs profitent bien du nouveau moteur, les stades et terrains d’entrainement eux s’accompagnent toujours de ces vilaines textures. Dommage.
Pour décrire tout ce beau monde, EA a apporté du sang neuf dans la cabine avec le duo Hervé Mathoux et Pierre Ménès qui font la pair sans pour autant nous faire lever de notre canapé, qu’on soit bien d’accord. Mis de côté les rares raccords foireux ou calés sur la mauvaise action, c’est surtout la passivité d’Hervé et la mise en retrait de Pierre qui m’ont un peu laissé sur ma faim, ça va que le bonhomme a de l’humour mais je m’attendais à plus. On mettra ça sur le compte de la première fois. Comme si EA en avait conscience, le mixage sonore couvre les commentaires et nécessitera de passer par la case réglages pour remettre ça à niveau et pourquoi pas renforcer les chants des supporters qui, pour le coup, nous donnent de l’entrain jusqu’à trouer les cages adverses.

Ballon au pied, j’ai trouvé le rythme de ce FIFA 17 plus posé que par le passé favorisant donc davantage la construction. Dans le même ordre d’idée, la course et les gestes techniques m’ont paru moins efficaces pour percer la défense adverse, m’encourageant à faire circuler le ballon avant de tenter quoi que ce soit. L’ensemble gagne de fait en fluidité. L’IA participe à ce sentiment grâce notamment aux appel plus incisifs.
L’IA adverse a également du répondant et se comporte en général de façon crédible sauf peut-être quand elle se retrouve sous pression où elle se contente de shooter le ballon là où elle le peut.
L’avènement d’un nouveau moteur n’est jamais que cosmétique, la physique elle aussi a été grandement améliorée notamment sur les frappes. Aucun tir ne se ressemble et ce n’est pas les gardiens qui en seront déstabilisés avec de superbes arrêts points fermés (entre autres) assurant le show pendant la rencontre.
Un mot sur l’arbitrage qui a levé le pied sur les accrochages permettant ainsi de jouer des matchs moins sifflés sans (ou presque) penaltys litigieux. Bonheur.
Après un an de pause footballistique, la défense tactique m’a demandé un certain timing pour commencer à jubiler de nouveau. La protection de balle n’a pas aidé tant elle est efficace, et c’est tant mieux finalement !
J’ai bien rencontré quelques bugs de collision mais le plaisir manette en mains prend le pas sur toutes ces petites approximations.
FIFA 17 : VIS MA VIE D’ALEX HUNTER
Le meilleur pour la fin, enfin si j’ose dire : le mode The Journey. Raconter une histoire dans un jeu de sport n’est pas chose aisée, EA a eu le mérite de se lancer mais soyons clair, le résultat est en demi-teinte. « The Journey » vient en complément du mode Carrière qui soit dit en passant a gagné des objectifs et des indicateurs de vente (maillots, billetterie, etc).
Vous incarnez Alex Hunter et allez vivre les moments clés d’une carrière de jeune footballeur en passant par les hauts mais aussi par les bas que sinon c’est moins fun, forcement.
EA a eu le mérite de se lancer mais soyons clair, le résultat est en demi-teinte
Scriptée de bout en bout et bourrée de clichés (ami d’enfance qui deviendra votre rival, père de footballeur à la carrière brisée, agent qui ne tient pas en place…), cette aventure a au moins le mérite d’apporter un peu de fraîcheur à la série et de proposer une expérience de jeu plus immersive et « proche » de la réalité. Cette première tentative devrait permettre aux développeurs d’affiner le tir dès l’année prochaine avec en première ligne une vraie incidence de nos réponses/performances sur notre carrière et notre rapport envers notre manager, équipe et fans. Limité à la Premier League (choix « justifié » par une modélisation de tous les entraîneurs avec plus ou moins de brio), le mode Journey tourne autour d’entraînements et de matchs entrecoupés par moment de cutscenes où vous serez amené à prendre la parole et dessiner ainsi la nouvelle image d’Alex Hunter : arrogant, mesuré ou modeste le choix vous appartiendra. Comme NBA 2K, vous aurez une note sur 10 à faire grimper au plus haut pendant chaque rencontre, plus vous serez performant et plus vos stats grimperont vite.
Mais les entraînements obligatoires (on peut toujours les simuler mais gare à la note finale obtenue qui pourra influer votre titularisation) et la mollesse de l’écriture nous fait décrocher avant même de connaitre le fin mot de l’histoire…
Outre ce nouveau mode placé au centre de la communication d’EA, force est de constater que FIFA 17 fait un peu du surplace mais qu’importe, le jeu d’EA Canada s’est tout de même bonifié avec l’arrivée du Frostbite et promet toujours autant de parties endiablées en multi local comme en ligne. Pour ce qui est de la fameuse question : dois-je passer à FIFA 17 alors que je joue déjà au 16 ? OUI car vous savez aussi bien que moi qu’un FIFA ne prend pas la poussière sur un bord de table, il est lancé de manière quotidienne et est amorti en une paire de soirées alors autant le faire dans la meilleure config’ qui soit.